Une performance interactive
Ancien bâtiment industriel situé sur les quais au cœur de la ville de Sète, le CRAC s'ouvre face à la Méditerranée et s'inscrit sur les voies de communication qui transitent dans cette région. Au plus près de l'actualité de la création, avec une œuvre interactive sur internet, le CRAC offre une opportunité d'expérimentation et de visibilité plus complète à une jeune artiste. Cette collaboration avec Emma Dusong traduit la volonté prospective du CRAC en dépassant l’espace physique de l'exposition et permettant ainsi au public d’avoir une expérience différente de l’œuvre.
lireNOTES DU 1ER AVRIL
Yangon, 40°C → Paris, 10°C
Birman → Français
trois saisons (mousson, hiver, été) → quatre saisons (printemps, été, automne, hiver)
IL Y A UNE PORTE ENTRE L’AMOUR ET LA HAINE . . . (moe satt, 1er avril)
“I know this will be the last time
but I am not sad It was time
to leave you cause I love you
to leave you cause I hate you
to leave you cause I hate you
I know this will be the last…”
* Emma Dusong, « Porte », 2013
Ouvrir les portes…
« Ouverture des portes 45 minutes avant »
« Horaires d’ouvertures et tarifs »
« De martes a domingo de 10:15 a 17:30 »
« Entrée libre » « Entrée payante »
(si tu ne paies pas tu n’es libre ; si tu n’es pas libre tu paies)
* Loreto Martínez Troncoso. « Entre »
JE NE VOIS JAMAIS DE FANTÔME MAIS LES FANTÔMES PEUVENT ME VOIR . . . (moe satt, 1er avril)
a guest + a host = a ghost (décembre 1953, Marcel Duchamp)
« les limites entre imagination et réalité s’effacent »
« ce que nous avions tenu pour fantastique s’offre à nous comme réel »
BROUILLER LA FRONTIERE ENTRE SITE ET TRAVAIL . . . (moe satt, 1er avril)
Les Edge-Stones innervent le site de Vière, mettant au jour la force expansive contenue dans le hameau, laquelle s’oppose à l’action invisible des montagnes, qui enchâssent le village en son propre territoire.
* (Fabien Faure)
Élodie Royer : Pouvez-vous nous parler du gonflable que vous avez conçu pour l’exposition ?
Hans-Walter Müller : Ce qui est très important dans une exposition d’art, c’est qu’il y ait un contact entre l’intérieur et l’extérieur, une continuité. Sans se sentir pour autant à l’extérieur. Le plancher modulaire dans l’exposition ne touche ainsi pas du tout le gonflable, il est comme une île.
*Abitacollection, interview with Hans-Walter Müller at La Ferté Allais, 30 août 2012
l’espace d’exposition était mon corps, et le fait de parler au public de mon rapport à lui était en fait une analyse de mon rapport à la table sur laquelle je me tenais…
* (Adva Zakai)
LES OBJETS PEUVENT-ILS RACONTER DES HISTOIRES ? (moe satt , 1er avril)
Ces objets sont des traces qui révèlent un environnement économique et social. S’y attarder nous permet d’avoir une vision plus complexe d’un simple terrain vague.
Mon travail est facile à transporter et je réagis aux contextes, aussi la résidence est-elle un bon cadre de travail.
* (Pauline Bastard)
– C’est des motifs de camouflage de bateaux, ils s’en servaient pour dissimuler les navires de guerre en 14-18. Fais une recherche tu verras
* Olivier Bosson
« Power No Power est une œuvre autour du pouvoir mais aussi un acte d’empowerment d’un groupe de jeunes qui, par destin social, n’ont qu’un très faible pouvoir »
* (Claudio Zulian)
En disant que « cet objet ou cet événement pourrait être n’importe quoi et même rien », je voulais simplement dire que l’art n’est pas lié à un objet particulier, qu’il s’agisse d’un objet matériel ou d’une situation. Il est profondément vrai que tout peut être art. Peut. Potentiellement, tout, et même rien du tout.
* (Dora Garcia)
Fort de son succès et de sa visibilité, uncoupdedés.net réactive et soumet le contenu existant à de nouvelles voix. En 2014 et 2015, plusieurs personnalités étrangères sont invitées, le temps d’une saison, à devenir nos éditorialistes. Il s’agira pour eux de mettre en perspective l’ensemble des contenus du magazine, et de les redéployer au prisme de leur subjectivité et de leurs propres contextes de travail.
Quatre personnalités reformuleront l’action des centres d’art dont ils auront pu percevoir divers aspects à travers le magazine : Catalina Lozano (Colombie), Zasha Colah (Inde), Moe Satt (Myanmar) et Manuela Moscoso (Brésil) : chaque rédacteur en chef « après coup » livrera ainsi un texte transversal, revisitant de façon originale la géographie résolument mouvante des centres d’art.
uncoupdedés.net réitère le défi à la manière du poème de Mallarmé, relancé par la science du montage cinématographique de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet (Toute révolution est un coup de dés, 1977). Les invités, provenant d’horizons multiples, élargiront encore davantage le cercle de la parole. Chorale et fragmentaire, uncoupdedés.net tient autant du puzzle que du memory et en appelle naturellement à tous les redécoupages possibles…
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MOE SATT
(Yangon, Myanmar)
Moe Satt est artiste ; il vit et travaille à Yangon, au Myanmar. Diplômé en 2005, il fait partie de cette nouvelle génération d’artistes birmans qui ont émergé dans les années 2000 en développant une approche différente de la manière dont l’art peut s’incarner. En 2008, il crée et organise Beyond Pressure, un festival international de performances artistiques à Myanmar. En tant qu’artiste performeur, Moe Satt est régulièrement invité dans des espaces d’exposition mais il performe également dans l’espace public à Yangon. Il participe à des festivals de spectacle vivant dans le Sud et le Sud-Est de l’Asie et occasionnellement dans des pays occidentaux.