Pour saisir ce que recouvre « vandale », qui se pose comme une interjection brutale et définitive, il faudra faire l’expérience de l’exposition au centre d’art – un espace dédié à la préservation des œuvres plutôt qu’à leur destruction. Guillaume Pinard y présente des dessins, pour beaucoup des reproductions chevronnées de classiques de notre histoire culturelle occidentale. Ces citations visuelles, déplacées pour une composition à échelle du lieu sont les fragments du discours, du système de représentation symbolique de l’artiste qui se joue de nos académismes. Si dessiner permet une descente au plus profond de l’intime, Guillaume Pinard interroge aussi la relation artiste – spectateur, la fabrique du sens comme du sensible, la pratique de l’art, la construction de référents, marqueurs et signes culturels.
Plus d’informations sur l’exposition sur le site du BBB – centre d’art.
Et à lire en ligne sur le magazine uncoupdedés.net : un dialogue entre David Evrard et Guillaume Pinard, Personne n’échappe à l’art, proposé par la Maison des Arts Georges Pompidou.
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ORGANISER UN COUP DE DÉS
, and lies listen to,, at the she said as a form of, while he said ? . a , .
Pour l’édition d’été du magazine uncoupdedés.net, je me suis laissée inspirer par le jeu de dés de Mallarmé afin de m’éloigner d’un texte d’introduction habituel. En allant dans le sens du contenu publié et de l’esprit hétérogène que j’ai rencontré dans le magazine, je me suis limitée à utiliser l’existant (titres et contenus) pour produire une intervention minimale : , and lies listen to,, at the, she said, as a for of, while he said ? . a , . L’économie de mots déploie une dimension visuelle et musicale de l’assemblage, met en lumière l’effort collectif, satisfait à des stratégies magiques, incite à la mémorisation ou, incarne peut-être tout simplement l’acte de base programmé par cette invitation : ORGANISER UN COUP DE DÉS.
Manuela Moscoso
Fort de son succès et de sa visibilité, uncoupdedés.net réactive et soumet le contenu existant à de nouvelles voix. En 2014 et 2015, plusieurs personnalités étrangères sont invitées, le temps d’une saison, à devenir nos éditorialistes. Il s’agira pour eux de mettre en perspective l’ensemble des contenus du magazine, et de les redéployer au prisme de leur subjectivité et de leurs propres contextes de travail.
Quatre personnalités reformuleront l’action des centres d’art dont ils auront pu percevoir divers aspects à travers le magazine : Catalina Lozano (Colombie), Zasha Colah (Inde), Moe Satt (Myanmar) et Manuela Moscoso (Brésil) : chaque rédacteur en chef « après coup » livrera ainsi un texte transversal, revisitant de façon originale la géographie résolument mouvante des centres d’art.
uncoupdedés.net réitère le défi à la manière du poème de Mallarmé, relancé par la science du montage cinématographique de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet (Toute révolution est un coup de dés, 1977). Les invités, provenant d’horizons multiples, élargiront encore davantage le cercle de la parole. Chorale et fragmentaire, uncoupdedés.net tient autant du puzzle que du memory et en appelle naturellement à tous les redécoupages possibles…
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MANUELA MOSCOSO
(Sao Paulo, Brésil)
Commissaire d’exposition basée au Brésil, Manuela Moscoso a notamment été commissaire de la 12ème Biennale de Cuenca, Equateur, de l’exposition Yael Davis au Museo de Arte (Rio de Janeiro, Brésil), Fisicisimos, à l’Université Torcuato di Tella, The Queens Biennale au Queens Museum à New York et Before Everything au CA2M (Madrid). Elle forme, avec Sarah Demeuse, Rivet, une agence curatoriale qui explore les notions de déploiement, circulation, pratique, et résonance. Leur recherche a pris corps à travers plusieurs projets en Espagne, en Norvège, au Liban et aux Etats-Unis. Manuela Moscoso est diplômée du Centre des études curatoriales du Bard College.